>
Les cahiers de doléances sont déjà porteurs de revendications féminines et les femmes vont participer à tous les événements patriotiques de la Révolution (A). Mais celle-ci va les oublier alors que les clubs de citoyennes se multiplient (B). Seul, Condorcet (C) milite pour un changement radical et l’accès des femmes à l’égalité politique. En 1791, Olympe de Gouges (D) dédie à la Reine Les droits de la femme et de la citoyenne, plaidoyer pour la liberté des femmes qui ne voient pas leur sort amélioré.
Olympe, Théroigne, Claire et les autres
Les femmes participent, nombreuses, à tous les événements de la Révolution, créent des associations, participent aux travaux des clubs... En bref, elles se veulent CITOYENNES !
Les femmes participent à la prise de la Bastille. Elles marchent sur Versailles, le 5 octobre 1789, et le 6 ramènent le roi et la reine à Paris... Elles sont présentes à la Fête de la Fédération (14 juillet 1790), elles se constituent en légion d’amazones, elles participent aux travaux des Clubs des Jacobins ou des Cordeliers. Elles fondent des clubs de femmes... Elles se veulent CITOYENNES !
Une presse abondante voit le jour, certains journaux faits par des femmes, d’autres par des hommes favorables au courant féministe. Mais cette agitation ne produit que peu de résultats : les femmes peuvent prétendre aux droits de succession et le divorce, institué en septembre 1792, favorise encore les hommes ! Les femmes ont cru à la Révolution, aux discours de liberté et d’égalité mais rien d’essentiel ne sera gagné. Elles ne seront pas encore des citoyennes, même dans le domaine essentiel de l’enseignement : le projet Lakanal de 1794 écarte la mixité et réintroduit une ségrégation entre filles et garçons. La période révolutionnaire s’achèvera avec la résurgence d’un fort courant antiféministe s’appuyant sur la misogynie la plus rétrograde.
<
Bouton
bonus texte 1
LA REVOLUTION:
la rupture historique